le charançon

Description
Le charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus) est un coléoptère invasif venu tout droit d'Asie, faisant partie de la famille des Curculionoideae. Mesurant 4 cm de longueur, ce bel insecte de couleur rouge aux élytres rayés de brun, possède 6 pattes et une tête pourvue d'un rostre lui permettant de creuser le bois tendre. La face inférieure de l'animal est complètement brune à noire. Sa larve, au corps trapu blanc crème de 5 cm de longueur, présente une tête brune brillante.

Dégâts causés au jardin
Le charançon rouge pond dans les stipes de certains palmiers dont les Phoenix canariensis, Chamaerops humilis, Phoenix dactylifera, Trachycarpus fortunei, Washingtonia... Ses larves dévorent alors le palmier de l'intérieur. Une fois les premiers symptômes détectés, il est généralement trop tard pour le sauver. La couronne s'affaisse, les palmes brunissent et un liquide brun malodorant s'échappe parfois. Le palmier est perdu et risque d'être une source de contamination pour tous ceux environnants.

Comment l'éloigner du jardin ?
Il n'est nullement question de simplement éloigner cet insecte considéré comme nuisible du jardin car il fait l'objet depuis le 22 juillet 2010, d'un arrêté ministériel qui oblige à son éradication. Des mesures de surveillance et de destruction doivent être scrupuleusement respectées pour stopper sa prolifération et sauver les palmiers.
Outre les dispositifs prévus, en zone infestée, vous pourrez surveiller la base des palmes chaque semaine pour détecter la présence de petits tas de sciure ou de cocons qui pourraient témoigner d'une attaque. En parallèle, les pièges à phéromones sont très efficaces pour capturer les mâles. Ils seront placés de mars à novembre.
Il est possible de traiter à base de Steinernema carpocapsae, des nématodes capables de détruire les larves. Il suffira alors de pulvériser très régulièrement la couronne, le cœur et la base des palmes. Autre solution, inoculer le champignon Beauveria Bassiana qui s'attaque lui aussi aux larves.
 
 

le doryphore

Description
Le doryphore est un petit coléoptère de 10 à 12 mm de long présentant un corps rond surmonté par deux élytres bruns foncés rayés de bandes jaunes qui recouvrent des ailes permettant à l'animal de se déplacer en volant. Sa tête arbore une large tache jaune et des antenne en forme de massues. Au printemps, le doryphore sort de son sommeil hivernal pour reprendre des forces. Dès que les températures seront à la hausse, la femelle pondra jusqu'à 800 œufs de couleur orangée, qu'elle déposera exclusivement sous les feuilles des plantes de la famille des Solénacées. Elle pourra réitérer la ponte jusqu'à trois fois par saison si les conditions climatiques le permettent : une belle invasion en perspective !

Nuisances au jardin
Le doryphore, et pire encore, ses innombrables larves très voraces s'attaquent aux feuilles de Solénacées (aubergines, tomates, mais surtout les pommes de terre) et peuvent détruire les parties aériennes en un temps record. Les invasions massives se produisent généralement à la fin du printemps ou au début de l'été quand les températures sont élevées.

Comment l'éloigner du jardin ?
Privilégiez ses prédateurs directs en installant des nichoirs et des points d'eau pour les oiseaux.
Plantez des daturas et des ricins dans votre jardin, les doryphores adorent, et en les mangeant s'empoisonneront naturellement.
Essayez de maintenir la terre un peu sèche en surface et ne binez pas le pied des plantes susceptibles d'être attaquées pour empêcher la nymphose des larves qui ne peut s'effectuer qu'en terrain meuble et humide.
Eliminez les œufs et les larves manuellement dès leur apparition pour éviter une trop grande invasion puis pulvérisez une solution à base de Pyrèthre. Bacillus thuringiensis permet aussi d'obtenir de bons résultats.